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À quoi servent les cours de sensibilisation ?

Publié le 10.02.2020 | Rédigé par Cécile Caitucoli | 3 minutes de lecture

Les cours de sensibilisation servent à conduire un véhicule avec une perception juste des dangers de la route. Jeune conducteur, vous venez de réussir l’épreuve théorique du permis de conduire. Avant l’examen pratique, vous devez apprendre à circuler de manière défensive et responsable. En abordant les problèmes du trafic routier, les cours de théorie de la circulation renforcent la sécurité routière des usagers.

Utiliser sa vision et ses organes sensoriels

La connaissance du code de la route ne suffit pas pour acquérir des automatismes au volant. L’élève conducteur, motocycliste ou automobiliste, ne sait pas encore utiliser ses perceptions, notamment sa vision, pour réagir en situation. Le premier cours de sensibilisation concerne donc surtout l’utilisation de la vue pour surmonter ou éviter un danger. Plusieurs thématiques sont abordées :

  • Le système sensorimoteur : la manière dont le cerveau capte les informations et y répond de manière appropriée durant la conduite, jusqu’à savoir s’adapter aux imprévus.
  • La vision : reconnaître les troubles visuels. Distinguer vision statique et dynamique, centrale et périphérique. S’adapter aux conditions d’éclairage (conduite de nuit, passage dans un tunnel…).
  • Les techniques du regard : prendre un virage, être doublé par des véhicules éclairés la nuit, faire des manœuvres…
  • Mobilité du regard : passer trop brusquement d’un objet à l’autre (par saccades) ou n’examiner que le premier plan sans se focaliser sur les informations pertinentes…
  • Les techniques d’observation : utilisation des rétroviseurs, attitude à avoir pour tourner ou changer de voie…

Cet apprentissage théorique sert aux jeunes conducteurs à développer plus rapidement leurs capacités visuelles, et donc leurs réactions motrices.

Savoir comment l’environnement impacte la sécurité routière

Apprendre à conduire signifie aussi réagir de façon appropriée aux éléments extérieurs. Par environnement, on entend ici les comportements des usagers de la route, les caractéristiques de la chaussée, et les conditions atmosphériques. Avec le moniteur d’auto-école ou moto-école, vous découvrirez :

  • La règle AAI (Âge, attention, intention) : s’entraîner à anticiper les dangers associés à la présence d’enfants, de personnes âgées, etc. Par exemple, un enfant qui joue au ballon à proximité peut traverser subitement, il faut alors être prêt à freiner.
  • Les facteurs de risques directement liés aux routes : le revêtement, le relief et l’état de la chaussée, le type de route (autoroute, rue résidentielle, chemin de montagne…)
  • Les phénomènes climatiques et les moments de la journée qui appellent à la vigilance : rouler sous les intempéries, à l’heure de la sortie des écoles, pendant une heure de pointe, etc.

Des situations concrètes permettent à la fois de sensibiliser les conducteurs et de leur enseigner l’attitude à avoir. Ainsi, vis-à-vis d’un partenaire dans la circulation, la gestuelle ou la recherche d’un contact visuel permettent de prévoir ses intentions.

Comprendre la dynamique du trafic routier et la théorie de la circulation

La conduite des véhicules, c’est-à-dire le fait de s’insérer dans la circulation, a des conséquences dont chacun doit être conscient. Les élèves conducteurs auront à tenir compte de nombreux paramètres :

  • L’état du véhicule : connaître suffisamment sa voiture ou sa moto pour repérer un problème de fonctionnement, veiller à l’entretien de l’engin…
  • Les aspects relevant de la physique : la distance d’arrêt, l’adhérence des pneus à la route, la possibilité de perdre le contrôle du véhicule en raison de la force centrifuge…
  • La manière de se comporter dans le trafic : l’adéquation entre la trajectoire et la vitesse, les moyens de communiquer ses intentions aux autres…
  • Les déplacements : quand dépasser ou non, comment s’insérer dans une file ou prendre une autre voie…

Le but est d’avoir conscience des lois physiques et des mécanismes à l’œuvre durant la conduite et le déplacement. Cet apprentissage permet à la fois de mieux maîtriser son véhicule, et de circuler sans provoquer d’accident.

Avoir un comportement responsable : sensibilisation aux règles tactiques de la conduite

Dans cette partie du cours de circulation routière destinée aux futurs nouveaux conducteurs, il s’agit de pratique de conduite individuelle. Vous devez être conscient de votre capacité à prendre la route, et penser à l’impact environnemental :

  • Connaître les effets physiques et psychiques : de la fatigue, du stress, de l’absorption d’alcool, de stupéfiants ou de médicaments.
  • Respecter l’environnement : utiliser son véhicule lorsque c’est nécessaire, ne pas le surcharger, rouler à la vitesse adéquate, avoir une conduite économe en énergie…
  • Maîtriser les principes de sécurité : respecter les distances, planifier son itinéraire, être constamment prêt à faire face aux imprévus, etc.

En définitive, les cours de sensibilisation servent à prévoir les dangers pour conduire une voiture ou une moto en toute sécurité. C’est une manière de compléter l’examen théorique par des mises en situation, avant les leçons de conduite ou l’épreuve pratique.

La sensibilisation est obligatoire pour l’obtention du permis de conduire voiture (catégorie B) et pour le permis moto (catégorie A). Dans le prochain article, nous détaillerons l’organisation des cours de théorie de la circulation dans les auto-écoles.

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